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Les enjeux des conventions sur l’expérience des interfaces graphiques

L’interface graphique est un élément clé qui influe sur la qualité de l’expérience utilisateur. Les conventions d’interface permettent à l’utilisateur lambda de se retrouver intuitivement sur une plateforme définie comme nouvelle. En effet, elles facilitent l’usage des sites et des outils numériques, même les plus complexes en ancrant dans l’inconscient des usagers des repères et des réflexes pour familiariser intuitivement avec l’interface graphique. Une raison pour laquelle nous utilisons souvent l’expression « modèles mentaux » pour désigner les conventions d’interfaces.

Toutefois, l’adoption généralisée de ces conventions d’interface réduisent le champ des possibilités pour les designers. Peu propice à la créativité pour certains, le concept n’est pas vraiment en odeur de sainteté auprès de designers UI/UX (User interface/User experience).

  • Les conventions d’interface : que signifient ces termes ?

De nos jours, l’interaction entre l’homme et la machine (IHM) peut emprunter trois modes : la communication textuelle, la communication graphique et la communication vocale. Si le mode textuel a été prédominant aux prémices des outils informatiques grand-public, l’interface graphique devient la norme qui joue un rôle majeur sur l’expérience utilisateur. Par conséquent, l’interface graphique est minutieusement étudiée lors de la conception d’un site web ou d’un logiciel, que ce soit sur desktop ou sur mobile. Ce sont désormais les commandes graphiques et les symboles inspirés du monde réel (corbeille, stylo, enveloppe, etc.) qui permettent à l’homme de manipuler facilement l’interface. L’avènement de la souris, dans un premier temps, puis des écrans tactiles ont orienté les concepteurs vers cette nouvelle norme.

Les conventions d’interface sont, en quelque sorte, l’uniformisation de l’affichage et des fonctionnalités des éléments graphiques. Cela va, de leur forme à leur emplacement, en passant par la manière dont ils interagissent.

  • L’importance des conventions d’interface graphique et des schémas de conception

Les schémas de conception ou « design patterns » dans la langue de Shakespeare représentent le socle des interfaces que nous utilisons au quotidien. Ce sont, pour ainsi dire, des solutions d’architectures préétablies permettant de se fier aux bonnes pratiques reconnues à l’heure actuelle en matière de design UI/UX. L’existence de ces schémas facilite le travail des concepteurs de sites et d’applicatifs. L’ouvrage « Designing Interfaces » réalisé par Jenifer Tidwell, paru en 2005, est un parfait recueil de schémas de conception pertinents.

Les métaphores d’interface ainsi que les idiomes aident les utilisateurs à comprendre et à maîtriser presque instantanément une interface nouvelle, et cela, malgré la volonté des créateurs de sites et d’applications de se démarquer.

Rappelons qu’une métaphore est l’allusion aux éléments du monde réel pour désigner ou représenter des éléments virtuels. L’exemple le plus représentatif de ce concept est le bureau, l’affichage principal de l’ordinateur qui est inspiré du mobilier sur lequel on travaille. Les idiomes désignent des expressions propres à un domaine ou une culture et par extension. Par ces derniers,  les usagers peuvent connaître à première vue les éléments de base qui sont propres au monde numérique. Ce sont par exemple les icônes, les fenêtres, les barres de tâches etc.

Les designs d’interfaces conventionnelles tendent donc à réduire l’apprentissage et à éviter toute une série de confusion, même pour les nouveaux visiteurs ou utilisateurs, dans la mesure où ils n’ont qu’à garder les mêmes habitudes. La majorité des pratiques qu’ils ont apprises une fois sur un site ou un applicatif quelconque seront valables pour les autres sites ou applicatifs du même genre.

  • Quid de l’esthétique et de l’identité ?

Les conventions d’interface sont assez prisées par la communauté web grâce à leur ergonomie et leur côté acquis qui facilite la vie des utilisateurs. Quand bien même, le concept consiste à respecter une base prédéfinie, il est toujours possible d’y apporter une valeur ajoutée et de la créativité.

Ceci étant dit, la nécessité de se démarquer est une seconde nature pour les grandes entreprises, dans un monde où la concurrence est de plus en plus rude. Il n’est pas étonnant que certains membres des GAFAM, en l’occurrence Google, Apple et Microsoft se donnent du mal pour bouleverser les standards. Ces géants du web essaient d’imposer à grande échelle leurs propres schémas d’interface grâce au succès planétaire de leurs écosystèmes respectifs. Cette propension à mettre en place de nouveaux standards dépasse la notion d’esthétique et d’identité.

Pour conclure, les conventions d’interface ou modèles mentaux ont été créées afin de conférer des règles de base et uniformiser des sites web ou/et des applications, dans une certaine mesure. Tout est une question de cohérence, de fonctionnalité, d’ergonomie et d’esthétique. Ces critères sont interdépendants. La fonctionnalité sans l’esthétique n’attire pas grand-monde et un design attrayant n’est rien sans l’ergonomie. Ensemble, ils garantissent une expérience utilisateur pertinente.

La qualité des design UI/UX (user interface / user experience) attire et fidélise les utilisateurs dans le but de leur permettre de passer plus de temps sur un site. De nos jours, cela impacte positivement sur le référencement naturel SEO.

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